Dans
un contexte des fanzines tellement ouvert, j'avais envie de voir ce
qu'on pouvait y raconter. J'espérais ne pas tomber dans le cliché
du fanzine Punk Rock et de tous les dérivés. En fait, dans
« Fanzines » , de Tael Trigg, aux éditions Pyramid, on
balaye l'histoire du fanzine, donc le punk rock, on ne pourra pas y
échapper ! Mais tant mieux ça fait découvrir des choses
plutôt sympas !
"MixTape",
un zine comme on les aime, « fait avec Amour »
J'ai
eu la confirmation que « Les éditions face à face »
correspondait clairement à cette appellation de « fanzine (Les
anglo-saxons ont encore pris la main sur nous!) »
Puisqu'à
travers une nature bricolée, les fanzines sont d'autant plus
précieux qu'ils contribuent à une expérience culturelle
quotidienne plus large, dont ils sont également le reflet. Sous
« une forme innovante de communication plutôt que de se
montrer conformistes, ils définissent et fabriquent leur
propre identité et l'exposent au grand jour à travers leur écriture
et les illustrations maison ».
J'ai
découvert que l'on appelle aussi plus précisément les
« perzines », ce qui désigne un espace
d'expérimentations personnelles, ça nous correspond aussi pas mal
dans le sens où nos numéros sont issus de rencontres culturelles
communes, des tranches de vie à un moment donné, à nous les
« zinesters » (encore de l'anglais!).
Notre
fanzine est donc un reflet de soi, des envies à partager ! Et
ce qui est important à savoir aussi, c'est que le fanzine n'est pas
un livre illustré ni quelque chose dont le sens se construit par le
biais d'images visuelles, mais aussi dans la relation des images, du
texte et de la forme graphique elle même. C'est un objet à
contempler dans son ensemble.
Dans
« Fanzines », il y a un chapitre consacré aux « femmes
zinesters ». Et oui ! Sur la route de notre quart de
siècle respectif, on peut se nommer Femmes ! Notre fanzine
n'échappe pas à notre univers féminin. Mais c'est prouvé, les
femmes ont meilleurs goûts...
.
[A.]